mardi 14 juillet 2009

Aquae Tarbellicae






Quelques vestiges ont été trouvés à Dax, qui semblent indiquer une occupation humaine très ancienne et l'existence d'une petite cité sur les bords de l'Adour, au milieu des sources d eau chaude.

À leur arrivée en 56 av. J.-C., après la conquête de Publius Licinius Crassus, lieutenant de César, les Romains découvrirent donc sur le site de Dax une cité lacustre sur étang et marais. Elle est alors, avec son oppidum, la capitale du peuple des Tarbelles dont le vaste territoire englobait jadis toute la région maritime de la lande jusqu'à la pointe d'Arcachon, les vallées de la Soule et de la Basse-Navarre, toute la contrée du Labourd et la Chalosse

Les romains s'y établirent, et ses eaux chaudes lui valurent le nom d' Aquae Tarbellicae (Pline- Itinéraire d'Antonin -Ausone).

Dax s'agrandit rapidement et devint un des principaux centres de la troisième Aquitaine, l'une des douze cités de l'ancienne Novempopulanie (Aquitaine des neuf peuples), placée à un carrefour stratégique, au croisement des deux voies romaines importantes qui traversaient l'Aquitaine


dax, carrefour de voies romaines

Avant meme la construction des remparts, la cité de Dax devait avoir deja une certaine magnificence comme le prouvent les débris de colonne en marbre blanc, les débris de sculptures, les frises et hotels votifs paiens, inscriptions lapidaires, médailles et monnaies trouvés noyés dans le mortier des murailles.

Aquae Tarbellica devint Aquae Augusta ( nommée ainsi par Ptolémée) - en l'honneur ,dit-on sans modestie, de l'empereur Auguste qui y serai venu, accompagné de sa fille Julia - et déjà ville thermale. Si la tradition évoque la légende de la guérison du chien d'un soldat romain, et la venue aux bains de l'empereur Auguste et de la fille (en 27 avant JC ?), on sait qu il y avait des romains à Dax dès le premier siècle. Pline l'Ancien lui même y fait allusion.

Aux alentours de la place actuelle de la Fontaine Chaude de 'La Nèhe", rue des Pénitents, rue du Bain, on a trouvé des restes importants des thermes, dont des colonnes de briques, des carrelages et pavages en marbre blanc et gris, mosaïques et carreaux en terre cuite,conduites et fragments de corniches. Dans le quartier, on également été mis à jour des restes d'aqueduc.

Une première enceinte aurait entouré la petite cité autour des thermes et de ses dépendances . Des restes d'épaisses murailles ont en effet été mis à jour en plusieurs endroits du centre lors de la construction des égouts de la ville. Mais cela reste à vérifier et confirmer.

En 1978 et 1979 des fouilles archéologiques ont permis de découvrir au centre de la ville ( rue Cazade et place du Mirail) les vestiges de la partie occidentale d'un vaste monument gallo-romain du II° siècle qui se composait d’un grand escalier, et d’une cella entourée d’une colonnade ou déambulatoire. Ce monument majeur de la ville par son emplacement central et ses dimensions spectaculaire devait être le symbole de la puissance politique de Rome. Il était construit sur un haut podium, rectangulaire monumental et renforcé par une suite de contreforts intérieurs demi circulaires. D'abord interprétés comme les restes d'un temple, il sont aujourd'hui attribués à un forum antique. Ces témoins du passé antique de Dax ont été conservés par l'aménagement d'une crypte archéologique, ouverte au public.

fouilles dites de l'ilôt cental (ph. Club Dubalen)


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